ONU : enquête évoque des crimes contre l’humanité attribués à la Russie pour l’usage de drones

ONU : enquête évoque des crimes contre l’humanité attribués à la Russie pour l’usage de drones

Constats et extensions du rapport de l’ONU

Un rapport publié en mai par les trois enquêteurs mandatés par le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU indique que des crimes auraient été perpétrés dans la région de Kherson. Par la suite, les auteurs de l’enquête estiment que des drones ont ciblé des civils et des infrastructures civiles dans les régions de Dnipropetrovsk et de Mykolaïv.

Abord des zones visées et usages des drones

Les responsables ont déclaré que les preuves confirment que les localités visées se situent à plus de 300 kilomètres au-delà du Dniepr. Les drones auraient également été employés contre des ambulances et des pompiers, entravant leur travail après les attaques.

Déplacement forcé et crimes imputés

Alors que des milliers de civils ont été contraints de fuir, la Commission accuse l’armée russe de crimes contre l’humanité liés au déplacement forcé de populations. « Les circonstances des attaques montrent l’intention de tuer, de faire des dommages et de détruire », a insisté Erik Møse.

Contexte et crimes de guerre présumés

Par le passé, la Commission avait déjà accusé la Russie de torture et de disparitions forcées. Elle a aussi dénoncé des actes équivalant à des crimes de guerre commis des deux côtés.

Bilan et poursuites

Le procureur général ukrainien Ruslan Kravchenko a affirmé, lors d’une allocution vidéo devant le Conseil, que près de 185’000 situations de crimes de guerre ont été recensées en un peu plus de trois ans. Plus de 15’000 civils ont été tués et plus de 35’000 blessés.

Depuis plus d’un an et demi, environ 5 300 attaques de drones ont été enregistrées, faisant plus de 310 morts, blessant plus de 2 600 personnes et détruisant des milliers d’infrastructures civiles. Il a ajouté que les éléments de la Commission liés à Kherson avaient été intégrés à l’enquête pénale menée par son bureau.

À l’échelle générale, plus de 700 soldats russes font l’objet de poursuites pour crimes de guerre présumés en Ukraine, et près d’un tiers d’entre eux ont déjà été condamnés.