Mâchefers en Suisse romande: stockage et défis après l’incinération des déchets

Mâchefers en Suisse romande: stockage et défis après l’incinération des déchets

Contexte et chiffres clés

Des déchets non brûlés après l’incinération demeurent, avec environ 20% d’éléments qui ne brûlent pas, notamment du verre cassé, de la litière pour animaux et des appareils hors service. Pour en savoir plus, lire l’article Les mâchefers, ces déchets dont personne ne veut mais qu’il faut bien stocker.

Polluants et stockage

Les polluants présents dans certains déchets se fixent sur cette matière inerte. Selon Thierry Gaudreau, directeur exécutif Energie et Ecologie industrielle des Services industriels de Genève (SIG), « il y aura trop de métaux, en particulier lourds, ce qui fait qu’on doit les mettre en décharge ». En 2024, la Suisse a stocké environ 660’000 tonnes de mâchefers dans des décharges.

A chaque canton sa décharge ?

Actuellement, les cantons exportent leurs mâchefers vers les sites encore disponibles, notamment vers le Jura, Berne et Zurich. Genève a signé un nouveau contrat avec le Jura pour les accueillir pour quatre à cinq ans supplémentaires, en échange d’une contribution environnementale comprise entre 3 et 3,5 millions de francs. Genève paie aussi 100 francs par tonne exportée vers le Jura.

Position du SEOD et évolutions cantonales

Le président du syndicat de gestion des déchets de Delémont et environs, André Marquis, rappelle que les capacités de sa décharge restent limitées et appelle les autres cantons à prendre leurs responsabilités : « une décharge pour chaque canton » serait souhaitable.

Perspectives et solutions possibles

Les projets de nouvelles décharges se heurtent à des oppositions pour des motifs environnementaux. Des solutions pérennes doivent être explorées, notamment en valorisant une partie des mâchefers et en réutilisant une fraction du résidu. Même en réduisant de moitié la production par valorisation partielle, il en restera toujours et il faudra trouver des solutions pour les stocker, souligne le géologue cantonal genevois Jacques Martelain. Il comprend que personne ne veuille de mâchefers sous ses fenêtres, mais rappelle l’impératif de trouver des réponses.

Voir aussi : des informations sur la quantité de déchets jetés chaque année par la population suisse.