L’UDC s’oppose à l’Union européenne lors de l’assemblée des délégués et dénonce un traité de subordination

L’UDC s’oppose à l’Union européenne lors de l’assemblée des délégués et dénonce un traité de subordination

L’UDC s’oppose à l’UE lors de l’assemblée des délégués

Lors de son assemblée des délégués, Marcel Dettling, président de l’UDC et conseiller national originaire du canton de Schwytz, a insisté sur le fait que le texte proposé ne serait pas comparable à des accords bilatéraux. Pour lui, les accords bilatéraux se négocient entre partenaires sur un pied d’égalité, ce qui ne serait pas le cas selon la vision du parti pour ce traité.

Selon l’UDC, seule une partie adverse pourrait fixer à tout moment de nouvelles règles que la Suisse devrait accepter; faute de quoi, le pays pourrait faire face à des paiements compensatoires. Dettling a décrit le document comme un « traité de soumission » dans le cadre des présentations effectuées depuis décembre 2024.

Il a également affirmé que, grâce à ces dispositions, la Suisse serait amenée à accepter la juridiction de juges étrangers et à verser des sommes considérables à Bruxelles. L’orateur a en outre critiqué l’éventualité d’un référendum obligatoire avec une majorité des cantons dans ce contexte.

Sous les applaudissements, Dettling a conclu en défilant théâtralement les plus de 2000 pages de l’accord, en utilisant une hallebarde comme symbole.

Ni Trump, ni l’UE : les réactions au niveau national

La conseillère nationale genevoise Céline Amaudruz a exhorté l’UDC à ne pas être enfermée dans un choix binaire entre Trump et l’Union européenne. Elle a regretté les droits de douane imposés par le président américain, les jugeant incompréhensibles, tout en affirmant que l’UE n’était pas un partenaire ami et que l’indépendance restait une priorité.

Selon elle, lorsque le Conseil fédéral évoque des accords destinés à stabiliser les relations avec l’UE, il n’entend pas, selon ses arguments, préserver l’indépendance par la voie bilatérale mais pousserait plutôt à un « mariage forcé » et à une soumission éventuelle à l’Union européenne.

Thomas Aeschi, président du groupe UDC et conseiller national zu clues? zougois, a qualifié ce paquet d’« immense monstre contractuel » et a dénoncé ce qu’il voit comme une manœuvre politique visant à entraîner la Suisse dans l’UE. Selon lui, les accords bilatéraux seraient fragilisés et la seule réponse possible serait un vote négatif du Parlement, du peuple et des cantons.

Les discussions ont également été relayées par les médias locaux, qui évoquent les échanges tenus lors de l’assemblée et les arguments avancés par les délégués pour rejeter ce texte au profit des relations bilatérales actuelles.