Des élus bourgeois réclament des mesures renforcées pour lutter contre l’extrémisme violent

Des élus bourgeois réclament des mesures renforcées pour lutter contre l’extrémisme violent

Des élus bourgeois réclament des mesures renforcées pour lutter contre l’extrémisme violent

À Berne, jeudi, l Alliance Sécurité Suisse, groupe de travail réunissant des élus du Centre, du PLR et de lUDC, a présenté des propositions destinées à renforcer la sécurité intérieure face à des actes violents lors de manifestations. Selon ses responsables, les incidents survenus dans la capitale fédérale ont mis en évidence une menace durable et ont fait 18 blessés parmi les forces de l ordre.

Un constat préoccupant et des coûts qui s’accumulent

Selon l alliance multipartite, la prévention et la poursuite pénale de tels actes restent complexes, et les violences liées à des manifestations non autorisées ont récemment atteint un nouveau sommet en termes d’intensité et de prise de risque. En 2024, un quart des manifestations d extrême gauche auraient dégénéré, provoquant des dégâts et pesant aussi sur les restaurateurs et les propriétaires immobiliers. L’objectif affiché serait de pouvoir répercuter ces coûts sur les participants à des manifestations violentes non autorisées.

Des propositions sur le cadre légal et les sanctions

Parmi les mesures envisagées figure le renforcement des bases juridiques pour prévenir et poursuivre les infractions. Le port d’objets dangereux destinés à provoquer des émeutes n’est pas encore réglementé et pourrait faire l’objet d’une modification législative. L alliance propose également une sanction d’au moins un an d’emprisonnement lorsque des actes violents impliquent des objets dangereux contre les forces de l’ordre. Le système actuel de surveillance est jugé insuffisant et les poursuites peinent à se traduire par des condamnations dans certains cas.

Surveillance ciblée et décryptage des auteurs

La conférence rappelle que le Service de renseignement de la Confédération ne peut intervenir que sur la base d’informations publiques. Après des appels à la violence, il serait envisageable de mener des opérations de surveillance ciblées sous autorisation afin de prévenir ou poursuivre les infractions et d’éventuellement lever l’anonymat des auteurs.

Reconnaissance faciale et débats éthiques

Une mesure évoquée consiste à recourir à la reconnaissance faciale fondée sur l intelligence artificielle comme moyen préventif. Certains participants estiment que cet outil peut aider à identifier des individus même cagoulés, tandis que d’autres mettent en garde contre les coûts et les risques de faux positifs. Ils privilégient une réponse fondée sur une présence policière efficace et réfléchie plutôt que sur une surveillance de masse.

Prolongation de la garde à vue et autres points

Un parlementaire propose d’étendre la garde à vue à 48 heures, avançant que le délai actuel de 24 heures n’est plus adapté et qu’il pourrait présenter des avantages sociaux en cas d arrestation le week-end. Enfin, des inquiétudes ont été exprimées concernant les usagers des transports publics et la nécessité de préciser et compléter l’article 239 du Code pénal relatif à la perturbation d’entreprises au service de la collectivité.

Des échanges publics ont également porté sur l efficacité potentielle de la reconnaissance faciale et sur les positions divergentes au sein du paysage politique suisse.