Controverse autour d’un tir accidentel de louve au Mont-Tendre : une affaire en justice en Suisse romande

Un tir accidentel de louve au Mont-Tendre suscite une procédure judiciaire
Selon les informations communiquées à la RTS, le procureur général du Ministère public vaudois, Eric Kaltenrieder, a confirmé avoir reçu le 7 août une dénonciation anonyme portant sur un tir de louve au Mont-Tendre, déposée par l’association Avenir loup Lynx Jura. Ce signalement intervient dans un contexte où la régulation du loup dans le canton de Vaud est devenue une question sensible.
Une erreur dans l’identification du loup ciblé
Le tir concernait supposément le mâle alpha M351, considéré comme l’individu principal dans cette région. Une autorisation de prélèvement avait été spécifiquement délivrée pour ce loup. Cependant, les résultats des analyses ADN effectuées après le tir ont révélé qu’il ne s’agissait pas de M351, mais d’une femelle reproductrice appartenant à la même meute. Par conséquent, cette opération n’était pas conforme à la réglementation en vigueur.
Les détails de la régulation du loup dans le canton de Vaud
Depuis cet incident, la législation sur la régulation de la population de loups dans la région a été adaptée, notamment en raison d’attaques répétés qui ont nécessité l’abattage d’individus supplémentaires. Deux loups ont été tués en toute légalité : un jeune louveteau durant la nuit du 9 au 10 septembre, puis un mâle adulte dans la nuit du 10 au 11 septembre. En revanche, le mâle alpha M351 reste en vie à ce jour.
Une prévalence d’erreurs dans les opérations de tir
Il n’est pas rare que des erreurs de ciblage se produisent dans le cadre de la régulation. Par exemple, en 2022, un garde-faune avait également tiré un loup incorrect, avec une décision de classement de l’affaire par le parquet, estimant qu’il s’agissait d’une erreur involontaire. De plus, dans différents cantons comme les Grisons et le Valais, plusieurs loups abattus ne correspondaient pas toujours aux individus ciblés, ce qui témoigne de la difficulté à identifier précisément les animaux concernés.
Des plaintes liées aux interventions d’acteurs engagés pour la cause des loups
Par ailleurs, des démarches judiciaires ont été initiées contre certains activistes pro-loups, qui auraient empêché les agents de la police de la faune et de la nature dans la réalisation de leurs missions. Selon Eric Kaltenrieder, deux plaintes ont été classées, tandis qu’une autre est encore en cours d’instruction.