Centre de consommation sécurisé à la Riponne : commerçants et Ville en débat à Lausanne
Contexte et fonctionnement du dispositif Riponne
Depuis mai 2024, l Espace de consommation sécurisé de la Riponne propose un local dédié aux personnes consommant des drogues, avec des conditions d hygiène adaptées. La consommation se déroule dans des boxes et accueille en moyenne 200 passages par jour, avec du matériel stérile mis à disposition. La majorité des utilisateurs serait résidente du canton de Vaud.
Une deuxième structure inaugurée après celle du Vallon
Il s agit de la seconde installation créée par la Ville de Lausanne, après celle du Vallon. Stéphane Moello, responsable de l antenne de la Riponne, affirme que le dispositif fonctionne et que le travail des équipes internes garantit une gestion adaptée. Le centre est dimensionné pour la fréquentation observée.
Des commerçants inquiets
Selon certains commerçants, des stupéfiants s achètent à l extérieur, dans l espace public où le trafic et les consommateurs sont visibles. Cette réalité est dénoncée dans une lettre ouverte signée par des acteurs locaux.
Les signataires demandent une sécurité accrue autour de l espace de consommation. Des témoignages évoquent des actes de cambriolage et d agression, ainsi que des situations où des personnes utilisent des drogues dans l espace public, parfois devant des enfants. Un restaurateur signataire décrit la sensation d une consommation de crack qui s apparente à l usage d une cigarette.
Réponses municipales et perspective d amélioration
La Ville de Lausanne se dit prête au dialogue et reconnaît la complexité de la situation. La conseillère municipale en charge de la cohésion sociale rappelle qu Lausanne est confrontée à une crise du crack comparable à celle observée dans d autres villes du canton et de Suisse, et que plusieurs mesures récentes ont été prises : renforcement des équipes de travail de rue, augmentation des agents d accueil et de sécurité, et actions policières.
Un rapport présentant des pistes d amélioration sera présenté en novembre au Conseil communal.