Antifascistes : qui sont les antifas et pourquoi Trump et l’extrême droite européenne veulent les cibler

Antifascistes : qui sont les antifas et pourquoi Trump et l’extrême droite européenne veulent les cibler

Contexte international et réactions politiques

Selon les informations relayées, après ce qui est présenté comme l’assassinat de Charlie Kirk, Donald Trump a qualifié les mouvements antifas de « terroristes ». À ce jour, aucune piste n’a permis d’établir un lien entre le meurtrier présumé et des organisations de gauche, antifascistes inclus.

Origines et signification du terme antifa

Le sobriquet antifa remonte à l’Allemagne des années 1920, durant la République de Weimar. D’après l’historien Gilles Vergnon, il répondait à une mouvance autour du KPD, le Parti communiste allemand, qui entendait mener des actions directes dans la rue pour contrer les groupes nazis ou, du moins, les chemises brunes.

Antifa en Europe et cadre idéologique

Dans plusieurs pays européens, on privilégie le terme antifascisme sans abréviation à partir de 1934-1935, dans un contexte où coexistent des régimes fascistes et nazis et où d’autres dictatures s’imposent dans des pays comme l’Italie, l’Allemagne, puis la Bulgarie, la Hongrie ou la Pologne, rappelle l’auteur du livre Le temps du socialisme en Europe de 1875 à nos jours.

Action et champ d’intervention

Pour Vergnon, l’antifascisme est alors un mouvement de défense des gauches européennes, très large et incluant des courants modérés qui estiment que les démocraties sont menacées. Aujourd’hui encore, des groupes collectent l’étiquette antifa et existent en Allemagne comme en France; certains se situent à la frontière de l’ultra-gauche et privilégient l’action de rue, se déclarant antifascistes.

Structure et réalité actuelle

Le mouvement antifasciste contemporain est davantage perçu comme une idéologie partagée par divers militants que comme une organisation politique centrale. On note qu’en France, il n’existe plus nécessairement une entité structurée avec locaux, cartes d’adhérents, publication ou adresse postale telles qu’elles existaient dans les années 1990.

Exemples locaux et figures marquantes

À l’échelle locale, certains groupes subsistent. La Jeune Garde antifasciste, créée en 2018, a été active à Lyon face à des groupes d’ultra-droite avant sa dissolution en juin 2025 par le Conseil des ministres, décision qui a suscité des réactions dans les partis de gauche. Son fondateur, Raphaël Arnault, a été élu à l’Assemblée nationale lors des législatives de juillet 2024.

État actuel et liens avec l’extrême droite

Si le RN, en quête de respectabilité, ne vise pas la constitution d’un groupe paramilitaire, des liens avec des formations d’ultra-droite ont été évoqués. Mediapart a notamment mis en lumière des liens entre la présidente du RN et le Comité du 9-Mai, qui affiche publiquement des symboles néonazis.

La Jeune garde antifasciste est née en réaction à des groupes néofascistes qui n’hésitent pas à recourir à la violence. Le Bastion social est cité comme héritier du Groupe union défense (GUD), dissous en 2019.

Violence politique et protections des élus

Le phénomène de violence d’extrême droite reste une réalité en France. En 2023, un maire breton a été agressé et mis sous pression dans le cadre d’un projet d’accueil de réfugiés. La même année, la maison du maire de Saint-Brévin-Les-Pins a été incendiée par des activistes d’extrême droite, provoquant sa démission.

Suivi et ressources médiatiques

Des reportages et interviews continuent d’analyser les dynamiques antifascistes et les questions de surveillance des groupuscules d’extrême gauche, comme le souligne l’émission 19h30 dans ses analyses récentes.