Aide humanitaire à Gaza prête à s’amplifier, mais des obstacles logistiques subsistent

Aide humanitaire à Gaza prête à s’amplifier, mais des obstacles logistiques subsistent

Contexte et capacités des aidants à Gaza

Des organisations humanitaires, notamment le Programme alimentaire mondial (PAM), Médecins sans frontières (MSF) et le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC), affirment être prêtes à étendre massivement leurs interventions à Gaza, tout en restant prudentes face aux défis logistiques.

Le Bureau des affaires humanitaires des Nations unies a aussi déclaré disposer du feu vert israélien pour l’acheminement de 170 000 tonnes d’aide et d’un plan de réponse couvrant les 60 premiers jours de la trêve.

Optimisme prudent et incertitudes relatives au plan de Trump

Plusieurs sources humanitaires se disent optimistes quant à la mise en œuvre du plan évoqué par Donald Trump, tout en s’inquiétant des modalités d’application qui restent non communiquées officiellement par Israël.

Besoins pressants et contexte humanitaire

Il existe une urgence sur les besoins élémentaires à Gaza, avec des équipements médicaux, des médicaments, de la nourriture, de l’eau, du carburant et des abris pour près de deux millions de personnes qui devront affronter l’hiver sans toit, selon le médecin de MSF, Jacob Granger.

Après deux ans de conflit, les infrastructures, en particulier le réseau d’approvisionnement en eau, ont été largement détruites. Selon l’ONU, l’aide est restée insuffisante pendant des mois, malgré un assouplissement récent du blocus humanitaire par Israël.

Points de vue locaux et espoirs des déplacés

Dès l’annonce du cessez-le-feu, les Gazaouis ont exprimé leur attente d’un flux prochain de denrées prévu par l’accord. Un déplacé du centre du territoire, Marwan al‑Madhoun, a déclaré : « Mes enfants sont surtout heureux de savoir que de la viande et du poulet vont enfin arriver. Cela fait deux ans qu’ils en sont privés. Enfin, les points de passage vont s’ouvrir ! »

Gestion des accès et défis logistiques

Un responsable d’une ONG médicale indique qu’il faut faire pression sur diverses ambassades et donateurs pour mobiliser les autorités israéliennes et obtenir, par exemple, des camions capables d’effectuer les allers-retours jusqu’aux plateformes sans contraintes côté israélien.

Antoine Renard, directeur du PAM dans les Territoires palestiniens, rappelle que la question de l’accès demeure la difficulté majeure, et souligne les déplacements massifs de population survenus en Gaza centrale.

Références au plan Trump et inquiétudes sur les distributions

Selon les informations recueillies, le plan attribué à Donald Trump reviendrait à rétablir le système en place avant le précédent cessez-le-feu, mais les conditions sur le terrain ont évolué en raison des déplacements massifs de population.

Deux travailleurs humanitaires expriment également leurs inquiétudes face à d’éventuelles restrictions des autorités israéliennes sur les distributions, une activité menée principalement par la Fondation humanitaire de Gaza depuis le printemps.