Vol à Vidy : le débat sur la protection des collections dans les musées suisses relancé
Contexte: le vol de Vidy et ses répercussions sur la sécurité des musées
Au musée de la Réforme à Genève, le vol d’or survenu à Vidy relance le débat sur la protection des collections et alimente les inquiétudes liées au mode opératoire.
Bien que les responsables estiment qu’il ne faut pas « tomber dans la paranoïa », ils soulignent que « le risque existe ».
Les réactions des musées et les limites des dispositifs
Chaque musée tente de réduire ce risque en restant discret sur ses dispositifs. À Fribourg, le Musée d’art et d’histoire mise sur la surveillance vidéo et sur la présence du personnel.
Au-delà du vol, la crainte porte aussi sur les déprédations possibles.
Le musée refuse toutefois d’imposer une distance trop grande entre l’œuvre et les visiteurs et visiteuses, car les musées sont encore des lieux où l’on montre des objets originaux, pas des copies, parce qu’il y a un rapport qui se crée avec l’objet, explique Ivan Mariano, directeur du Musée d’art et d’histoire de Fribourg. Il admet que des mesures de sécurité sont nécessaires pour protéger les œuvres contre les déprédations possibles, mais insiste: « Il ne faut pas enlever la magie, l’atmosphère du musée, ce lien direct que l’on instaure parfois avec les œuvres ».
Un appel aux collectivités pour la protection des collections
Pour l’association des musées suisses, le vol de Vidy est révélateur: les musées veulent rester attractifs, avec des pièces de valeur, mais leur niveau de sécurité ne suit pas toujours. Sa présidente Carole Haensler appelle les collectivités à assumer leur rôle et à inscrire la protection des collections à l’agenda.
« Ne pas avoir le temps de s’en occuper ou ne pas inscrire à l’agenda cette protection, c’est rendre ces œuvres fragiles », souligne-t-elle.
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Sujet TV: Camille Lanci/Karima Benamrouche/Hannah Schlaepfer. Adaptation web: Miroslav Mares.