JO d’hiver en Italie : risques d’infiltration mafieuse et retards sur les chantiers à 100 jours de l’ouverture
Contexte : JO d’hiver en Italie et vigilance nécessaire
Les grands chantiers impliquent des investissements publics importants, et ces montants peuvent attirer lAttention des réseaux criminels. Récemment, trois personnes ont été arrêtées alors qu’elles tentaient de s’infiltrer dans des appels d’offres liés aux Jeux olympiques d’hiver. « Ici, c’est Cortina, c’est nous qui commandons », ont-elles déclaré pour intimider leurs interlocuteurs.
Infiltrations et actions des autorités
À Cortina d’Ampezzo, station alpine du nord qui accueillera une partie des épreuves avec Milan, les pressions mafieuses ne datent pas d’hier: en 2023, l’un des adjoints du maire a été victime d’une tentative d’extorsion. Selon la direction antimafia, plus de cinquante cas de contamination possible dans les marchés publics liés aux JO ont été recensés. Des entreprises liées à la ‘Ndrangheta, mafia calabraise, ont été écartées.
Appel à la vigilance
Pour Libera, l’association antimafia qui salue le travail des forces de l’ordre, les JO doivent être « une fierté sportive, mais aussi un exemple de légalité ». Elle appelle les autorités à maintenir une vigilance soutenue.
Retards et défis logistiques sur les chantiers olympiques
La mafia n’est pas la seule ombre au tableau: des retards pourraient toucher plusieurs chantiers, notamment la route stratégique reliant Longarone à Cortina. L’association nationale des constructeurs craint que certains travaux ne soient pas achevés à temps, et, comme lors de l’Expo de Milan en 2015, l’Italie peut encore surprendre à la dernière minute.
Les sites directement liés aux compétitions devraient être prêts et l’organisation des épreuves n’est pas remise en cause; toutefois Affari Italiani indique que 24 chantiers financés par les fonds olympiques — routes et voies ferrées en tête — ne seraient achevés qu’en 2027.
Budget et réactions officielles
Du côté budgétaire, les coûts continuent d’augmenter et les autorités évoquent une hausse « physiologique » attribuable à des plans préétablis. Le gouvernement n’a pas souhaité communiquer de chiffres précis.
Libera rappelle un accroissement du budget, estimant qu’il pourrait passer de 1,36 à près de 6 milliards d’euros, dont plus de la moitié pour les infrastructures liées aux compétitions. Pour financer ces surcoûts, l’État aurait puisé 43 millions d’euros dans le fonds d’indemnisation des victimes de la mafia.