Valais dévoile 17 lignes directrices pour le troisième projet de correction du Rhône

Valais dévoile 17 lignes directrices pour le troisième projet de correction du Rhône

Contexte et objectifs des 17 lignes directrices

Pour répondre à la demande du Parlement, notamment au postulat urgent adopté en mai 2024, le Service des dangers naturels (SDANA) a préparé 17 lignes directrices destinées à encadrer les travaux de révision.

Points clés des orientations

Selon le Conseil d’État dans un communiqué diffusé lundi, ces lignes directrices définissent les fondements du projet dans le contexte actuel et les principes essentiels qui devraient guider une mise en œuvre rapide et efficiente de la sécurisation de la plaine contre les risques d’inondation.

Cas par cas et approche intégrée des risques

Les principes de gestion intégrée des risques guident l’élaboration du cadre, en s’appuyant sur le plan d’aménagement de 2016 et en tenant compte des évolutions hydrologiques, des exigences fédérales et du changement climatique. Cette approche vise une meilleure conciliation entre sécurité, agriculture et environnement. Les objectifs de protection seront établis secteur par secteur, en fonction de la population exposée et des biens à protéger.

Les débits calculés ont été révisés pour intégrer ces évolutions climatiques, les retenues possibles grâce à des aménagements hydroélectriques et les débordements contrôlés dans la plaine. Cette révision conduira à une actualisation des cartes de danger et à leur homologation.

Emprise au sol et priorités de protection

Par ailleurs, l’emprise du projet sur les terrains n’est plus établie de manière définitive. Elle sera déterminée progressivement, en fonction des objectifs de protection révisés, des nouveaux débits et des exigences fédérales relatives aux surfaces d’assolement (SDA). La solution retenue cherchera à préserver au mieux les intérêts sécuritaires, écologiques et agricoles.

L’Office fédéral de l’environnement (OFEV) a examiné ces lignes directrices et a exprimé son soutien de principe. Il a toutefois rappelé que, selon les adaptations à venir, le cadre financier fédéral pourrait faire l’objet d’un réexamen après validation des lignes directrices. En attendant, le développement des mesures prioritaires se poursuit selon le planning validé.

Réactions et contexte politique

Dans un communiqué publié lundi, le Parti socialiste du Valais romand a dénoncé l’absence de garanties de financement par la Confédération, estimant que cela pourrait compromettre une protection rapide et efficace des populations.

Les lignes directrices seront aussi transmises à la Commission de gestion du Grand Conseil et à sa Commission thématique de l’équipement et des transports, afin d’orienter les travaux de révision qui devraient se clore en 2026.